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AURA POPULARIS

21 mars 2012

nouveau blog

Merci de consulter notre nouveau blog :

http://aurapopularis-unknown.blogspot.com/

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20 mars 2012

Une affiche

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20 mars 2012

Lecture

Warax      de Pavel Hak

Editeur : Seuil

warax

'Warax' est composé de cinq scènes qui se développent tour à tour. Tout d'abord, celui d'un magnat de l'armement, Ed Ted Warax, mégalomane cynique qui voit dans la guerre une source de profits à renouveler à tout prix. Il y a également 'la meute', celle des clandestins : en quête d'une vie meilleure, ils réussissent à franchir le mur qui les sépare du pays fantasmé, à survivre à la traque policière puis à la mégalopole surpeuplée où l'homme est un loup pour l'homme. Parallèlement nous trouvons l'histoire d'un jeune 'loup' sur le retour, qui se laisse prendre au piège du système médiatico-politique dont il essayait de tirer gloire et profit, le tout dans un climat panique d'épidémie qui gagne la ville. Enfin, s'ajoutent le récit d'une équipe de forces spéciales à la recherche d'armes de destruction massive, et celui d'un homme errant dans un monde apocalyptique.

19 mars 2012

Critique Sociale

Le numéro 20 de Critique Sociale (mars 2012) est disponible au format PDF.

Au sommaire :

   - Actualité :
* Pour un mouvement social européen, contre tous les nationalismes !

   - Histoire et théorie :
* Le legs précieux de Paul Mattick
* "Marx et les nouveaux phagocytes", de Maximilien Rubel

 

 

CS 20
19 mars 2012

NON A LA POLITIQUE DISCRIMINATOIRE VIS A VIS DES GENS DU VOYAGE


A la demande de Michel BLONDEAU, Maire de Déols, et de Jean-François MAYET, Président de la Communauté d'Agglomération Castelroussine (CAC) et sénateur-maire de droite-extrême de CHATEAUROUX, 100 policiers et gendarmes ont procédé à l'odieuse expulsion des Gens du Voyage des terrains qu'ils occupaient à Déols...
Pratiquant la politique de la "terre brûlée", des pelleteuses ont même été envoyées pour retourner la terre afin que les occupants ne reviennent pas !
Ces procédés rappellent des périodes peu glorieuses de notre Histoire...

Doit-on dire à Messieurs BLONDEAU et MAYET que les Gens du Voyage ne "volent pas les poules" et ne"mangent pas les enfants" ? Il n'y a pourtant rien d'étonnant à l'agissement de ces deux maires de droite après que le SARKOZY ait lui-même stigmatisé les Gens du Voyage en parlant en 2010 de"ces voitures que ne peuvent se payer ces hommes et ces femmes qui travaillent dur et qui sont dans des campements out tout le monde vit avec le RMI" !

Les Gens du Voyage occupaient illégalement ces terrains ? Le Nouveau Parti Anticapitaliste note que les deux maires en question ont pourtant protégé avec la même police le meeting de Marine Le Pen le 26 Février dernier qui, elle aussi, occupait illégalement le M.A.CH 36, salle communautaire de spectacles de la CAC, après violation par Jean-François MAYET des conditions de location votées par la CAC en Décembre dernier !

La police et les pelleteuses contre la pauvreté, contre le droit à l'éducation... c'est cela la politique menée sur la CAC, laboratoire des idées de la droite extrême ! Et l'approche des élections renforce un peu plus ces actions coup d'éclat de la droite pour glaner les voix du Front National.

Le NPA demande l'abrogation de toutes les pratiques, lois et réglementations discriminatoires et xénophobes envers les Gens du Voyage (loi du 03/01/69 sur les marchands ambulants, loi sur la sécurité intérieure de 2003 qui aggrave les sanctions contre l'installation illégale de caravanes, dispositions de la loi de prévention de la délinquance qui permet l'expulsion administrative sans autorisation préalable de l'institution judicicaire des auteurs de stationnement illicite).
Il appelle les partis politiques de gauche, les syndicats, les associations, et tous les citoyen(ne)s soucieux que le climat xénophobe envers les Gens du Voyage ne s'aggrave encore à s'unir pour créer un véritable mouvement de solidarité contre les expulsions.

Nouveau Parti Anticapitaliste -indrenouveauparti@yahoo.fr 06.71.38.70.38

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16 mars 2012

http://www.matierevolution.org/


Quand nous voterons pour nos propres élus….

Les prochaines élections présidentielles, quel que soit le choix du candidat, ne peuvent pas permettre aux travailleurs et aux milieux populaires d’exprimer ne serait-ce que leurs aspirations face à la grave situation économique et sociale actuelle. Et ne parlons pas de changer les choses ! Les élections, en changeant alternativement d’équipe au pouvoir, sont juste là pour dissuader les travailleurs d’agir sur un autre terrain. On entend certains dire : inutile de lutter, il suffit de bien voter. Cela suffit pour changer la tête du président et sa couleur politique, mais pas pour imposer un changement économique ou social.

Les classes dirigeantes ne remettent nullement en cause leur pouvoir économique, politique et social sur la société lors d’élections démocratiques. Elles ne sont pas élues du tout : ni les dirigeants des grandes sociétés du public ou du privé, ni les grands chefs des banques, des assurances, des bourses, ni les responsables de la haute administration, de l’État, c’est-à-dire d’abord de l’armée, de la police, de la justice, des grands corps d’état, ni ceux des grandes institutions comme banques centrales, ni les responsables des médias, des religions et des syndicats. A ce propos, quel syndiqué peut prétendre qu’on l’a jamais consulté pour choisir un responsable syndical central ? Mais surtout ne dites pas qu’on n’est pas en démocratie !

La guerre, vous n’avez pas votre mot à dire… Les licenciements, ce ne pas votre choix qui prime…. Les distributions de fonds d’état, vous ne décidez pas… Les impôts, qui paie, qui ne paie pas, ce n’est pas vous qui avez le choix… Mais on est en démocratie… Vous avez le droit de faire grève. Mais les forces de l’ordre peuvent intervenir comme dans les aéroports ou à la SNCM. Vous avez le droit de vous syndiquer. Mais le syndicat reçoit d’abord de l’argent de l’État et des grands patrons. Vous pouvez voter pour des candidats aux diverses élections. Mais ce ne sont pas les travailleurs qui déterminent les résultats électoraux. Non pas que le nombre de salariés soit faible ni que leur rôle ne soit plus déterminant dans l’activité économique et sociale. Non ! N’en déplaise à quelques sociologues pour lesquels « le prolétariat n’existe plus », les biscuits ne se produisent pas tous seuls, les chemises ne se tissent pas d’elles mêmes, les transports ne roulent pas sans chauffeurs ni entretien, les véhicules ne sont pas produits dans des usines automatisées, les élèves n’étudient pas sans enseignants, et la santé ne fonctionne pas sans infirmières et aides-soignantes. Pourtant, aux élections, ce ne sont pas les travailleurs qui déterminent les résultats. Car une grande partie d’entre-eux sont interdits de vote, car sans papiers ou étrangers. Une plus grande partie encore ne vote pas parce qu’elle ne croit plus du tout que cela a le moindre intérêt. Et l’immense majorité des travailleurs sont persuadés par la vie sociale que ce n’est pas leur classe qui peut prendre les décisions les concernant : c’est soi disant trop compliqué !

Pour changer les choses, c’est cette conviction erronée qu’il faudrait commencer par modifier. Ce n’est pas en votant pour un parti ou un autre dans les élections de la bourgeoisie, mises en place par elle et pour elle, que les travailleurs pourront gagner cette confiance en eux-mêmes. Il faut pour cela qu’ils dirigent eux-mêmes leurs luttes sociales et politiques au travers de comités qu’ils auront eux-mêmes élus. C’est ce qui s’est produit dans la révolution française de 1789 et de 1793, dans la commune de Paris de 1871 comme dans la révolution russe de 1917.

Vous voulez vérifier que la Commune de Paris n’était pas un pouvoir politique comme les autres.

Alors, lisez cette affiche :

Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris :

« Citoyens,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Évitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Le Comité Central de la Garde Nationale »

Le Comité central de la Garde nationale, installé à l’Hôtel de Ville depuis la soirée du 18 mars, précise, dans son appel du 22 mars aux électeurs, sa conception de la démocratie : « Les membres de l’assemblée municipale, sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l’opinion, sont révocables, comptables et responsables. »

C’est ce que confirme la Commune élue dans son Journal officiel du 21 mars 1871 :

« Les prolétaires de la capitale, au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l’heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires publiques. »

15 mars 2012

Communisme-ouvrier N°18

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http://www.communisme-ouvrier.info

 

15 mars 2012

Lecture

GEORGE ORWELL, DE LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE À 1984 de Louis Gill
livre téléchargeable :
http://classiques.uqac.ca/contemporains/gill_louis/george_orwell/george_orwell.html

Ouvrage qui intéressera les camarades qui souhaitent en savoir plus sur Orwell et ce qui a inspiré ses romans 1984 et la Ferme des Animaux.

Inspiration qui vient de sa participation comme membre des brigades du POUM lors de la guerre civile espagnole, six mois d'engagement interrompu par une blessure par balle.

On comprend que la ferme des animaux et 1984 sont nées là-bas, inspirés par la politique des staliniens durant la guerre civile. Trahisons, mensonges,purges,falsifications des faits et tortures et crimes à l'encontre des militants du POUM (assassinat de NIN...)

L'auteur fait le lien avec les romans qui traitent du totalitarisme qui sont parus durant les mêmes périodes : Le zéro et l'infini de Koestler, le meilleur des monds de huxley....

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4 décembre 2010

Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah !

Georges Ibrahim Abdallah : plus ancien prisonnier politique de France !

                        

     

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 80 (02/12/10)

Depuis   le 24 octobre 1984, Georges Abdallah est détenu par l’État français. Un  quart de siècle est passé, les acteurs politiques et juridiques de son  dossier sont décédés ou ont quitté leurs fonctions, lui reste en prison,  dans l’amnésie générale des pouvoirs publics, et sans que les médias  s’émeuvent de son sort. Alors, revenons un instant sur ce passé.   Beyrouth 1982, l’armée d’occupation sioniste encercle la résistance  palestinienne, Yasser Arafat et des milliers de combattants sont  contraints à l’exil en Tunisie, loin de leur pays. Les fascistes  libanais et les occupants triomphent et déchaînent leur haine contre les   habitants des camps de réfugiés désarmés, massacrant hommes, femmes,  enfants… et bétail1 ! Georges Abdallah est déjà un vieux combattant de  la cause palestinienne. Il est communiste et révolutionnaire, proche du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), blessé lors des  affrontements avec l’armée sioniste. Une nouvelle organisation  politico-militaire est alors créée : les Farl (Fractions armées  révolutionnaires libanaises). Ses militantEs décident de frapper les  représentants de l’impérialisme et du sionisme partout où ils le  peuvent. Des opérations couronnées de succès sont menées en Europe : le colonel Charles Ray, responsable de la sécurité des infrastructures de l’Otan en Europe, est exécuté, ainsi que le premier attaché d’ambassade   de l’État sioniste en France, éminent membre du Mossad. Les Farl  revendiquent, Georges Abdallah est arrêté. Au départ, il s’agit d’une  simple affaire de vrai-faux passeport algérien en sa possession, mais  bientôt les agents de la DST « découvrent » fort opportunément des armes   dans un appartement fréquenté par Georges. Sa responsabilité directe  dans les deux actions n’a jamais été établie, mais cela n’a pas empêché les magistrats de la Cour spéciale antiterroriste de le condamner à la prison à perpétuité. Pendant plus d’un an, il est « défendu » par un  avocat payé par les services secrets français2. Une telle entorse au  principe de base de l’indépendance de la défense aurait dû conduire à la   nullité pure et simple de toute la procédure ! Mais il fallait alors, comme le disait le ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, « terroriser  les terroristes », tant pis pour les amalgames et pour les atteintes  aux principes élémentaires de justice.
Georges Abdallah, selon les procédures prévues par la loi française, est  libérable depuis 1999, mais il subit un acharnement politico-judiciaire hors du commun résumé dans cet extrait d’une note de la DST, citée lors   de son dernier procès en appel : « Personnalité emblématique de la  lutte antisioniste, la libération de Georges Abdallah constituerait sans   nul doute, au Liban, un événement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans une lutte révolutionnaire. »
À l’initiative de la quasi-totalité des organisations politiques  libanaises, exceptés les phalangistes, une campagne internationale pour  la libération de Georges Abdallah a été lancée le 28 avril 2010 de  Beyrouth. Le NPA qui a relayé cette campagne en France appelle, avec  d’autres organisations, à un rassemblement de protestation et de  solidarité devant la prison de Lannemezan où Georges Abdallah est  détenu, samedi 4 décembre à 14 heures. Brisons le mur du silence autour  du maintien en détention de Georges Abdallah, combattant communiste  révolutionnaire internationaliste arabe militant de la cause  palestinienne.
Alain Pojolat

Pour plus de détails, contacter le collectif : liberonsgeorges@no-log.org

24 octobre 2010

Revue Ni Partrie ni frontières

Travailleurs contre bureaucrates (1876-1968) paraîtra en novembre 2010

 Conformément à l’orien­ta­tion de la revue Ni patrie ni fron­tières, ce numéro triple (30-31-32)  ras­sem­ble des textes de différ­entes ten­dan­ces : anar­chis­tes (Errico Malatesta, Pierre Besnard, Sébastien Faure, Georges Yvetot, Georges Bastien et E. Armand) ; trots­kys­tes (Pierre Bois, Ernest Mandel) ; ex-trots­kys­tes mais – hélas ! – tou­jours lénin­istes (Communistes Révolutionnaires, Combat com­mu­niste) ; syn­di­ca­lis­tes révo­luti­onn­aires (Pierre Monatte) ; héritiers des « gau­ches com­mu­nis­tes » (Mouvement com­mu­niste, Programme com­mu­niste) ou inclas­sa­bles comme Socialisme ou bar­ba­rie…

   

Ce recueil d’arti­cles écrits à des pér­iodes très différ­entes (de 1926 à 2006) et par des auteurs de sen­si­bi­lité par­fois opposée, met l’accent sur le rôle des syn­di­cats (et aussi des partis « ouvriers ») face aux luttes de clas­ses, plus par­ti­cu­liè­rement entre 1871 et 1968, même si Pierre Besnard com­mence son his­to­ri­que du syn­di­ca­lisme à la Révolution franç­aise, si ce n’est à la Préhistoire !

Ce livre s’arrête donc avant la crise éco­no­mique mon­diale de 1973 qui a pro­vo­qué toute une série de réactions en chaîne à l’éch­elle de la planète : licen­cie­ments, restruc­tu­ra­tions, concen­tra­tions et délo­ca­li­sations qui ont pro­fondément changé les condi­tions de vie et de tra­vail des prolét­aires ainsi que l’orga­ni­sa­tion interne des entre­pri­ses. La com­po­si­tion de la classe ouvrière mon­diale est dés­ormais beau­coup plus « frag­mentée », en tout cas dans les gran­des mét­ro­poles impér­ial­istes (cf. « Classe ouvrière et tra­vailleurs frag­mentés » de João Bernardo dans le n°27/28 de Ni patrie ni fron­tières).

Ce numéro s’ouvre sur les extraits d’une bro­chure de l’éco­nom­iste Ernest Mandel qui expo­sait (en 1978) les posi­tions trots­kys­tes face à la ques­tion posée par l’exis­tence des bureau­cra­ties « ouvrières » qui gan­grènent les syn­di­cats et partis de gauche. Ce texte abor­dait aussi les pro­blèmes théo­riques posés par ce que Mandel osait encore appe­ler à l’époque les « Etats ouvriers » « dégénérés » ou « déformés » ! Ces régimes capi­ta­lis­tes d’Etat ayant aujourd’hui pour la plu­part dis­paru (à l’excep­tion de Cuba et de la Corée du Nord), nous avons repro­duit ici seu­le­ment les pas­sa­ges qui concer­naient les rap­ports entre les tra­vailleurs et « leurs » syn­di­cats ou partis dans les pays capi­ta­lis­tes occi­den­taux. Cette ana­lyse reste tou­jours actuelle pour la plu­part des trots­kys­tes et des néo-trots­kys­tes qu’ils soient au Nouveau parti anti­ca­pi­ta­liste (NPA), au Parti ouvrier inter­na­tio­nal (les « lam­ber­tis­tes » du POI) ou même à Lutte ouvrière (LO).

En effet, quel­les que soient les nuan­ces qui séparent offi­ciel­le­ment ces cou­rants, tous trois croient, comme Mandel, qu’il n’y a pas de mou­ve­ment ouvrier pos­si­ble sans per­ma­nents, sans appa­reils, bref sans bureau­cra­tes… De là à penser qu’il faut infil­trer ou infléchir les appa­reils syn­di­caux pour en pren­dre la tête, ou pous­ser les appa­reils « vers la gauche », il n’y a qu’un pas, d’autant plus facile à fran­chir que Mandel affirme can­di­de­ment que la bureau­cra­tie syn­di­cale ne joue aucun rôle éco­no­mique dans le système capi­ta­liste !

Après cette « mise en jambes » théo­rique, nous prés­entons six arti­cles parus dans la revue Programme com­mu­niste, éditée par le Parti com­mu­niste inter­na­tio­nal (1), appelé « bor­di­guiste » du nom d’Amadeo Bordiga, l’un des fon­da­teurs du Parti com­mu­niste ita­lien, puis de la « Gauche com­mu­niste ita­lienne », ten­dance oppo­si­tion­nelle née au début des années 20 dans la Troisième Internationale.

Le lec­teur déc­ouv­rira, en lisant leurs arti­cles, que les « bor­di­guis­tes » savaient, dans les années 60 et 80, mettre leur solide culture his­to­ri­que au ser­vice d’une ana­lyse sub­tile des gran­des ten­dan­ces du mou­ve­ment ouvrier français. Ils ne crai­gnaient pas de rendre hom­mage aux qua­lités poli­ti­ques et mili­tan­tes des anar­chis­tes et des syn­di­ca­lis­tes révo­luti­onn­aires, tout en ne leur fai­sant aucun cadeau sur le plan théo­rique et poli­ti­que. Il serait donc fort dom­mage d’igno­rer leurs réflexions.

Le lec­teur pourra se plon­ger ensuite dans une ving­taine d’arti­cles (ou d’extraits d’arti­cles) de l’Encyclopédie anar­chiste. Les auteurs nous offrent une lec­ture assez différ­ente de l’his­toire du syn­di­ca­lisme et des rap­ports entre les syn­di­cats et les partis ouvriers. Principal contri­bu­teur, Pierre Besnard décrit en détail l’évo­lution du syn­di­ca­lisme des années 1870 jusqu’en 1936. S’il cri­ti­que le par­le­men­ta­risme, prône la grève géné­rale et défend l’indép­end­ance des syn­di­cats, il se livre aussi à un curieux plai­doyer en faveur de la coges­tion des assu­ran­ces socia­les ou d’un contrôle ouvrier des entre­pri­ses capi­ta­lis­tes, peu cohérents avec la déf­ense de l’action directe ou la cri­ti­que de la démoc­ratie bour­geoise (cf. notre « compil’ » n° 4 : De la vio­lence poli­ti­que).

Ces textes sont rude­ment cri­ti­qués et pris à partie par Programme com­mu­niste dans les arti­cles qui pré­cèdent, et un dia­lo­gue fruc­tueux s’ins­taure entre les textes. Si les lec­teurs pren­nent la peine de com­pa­rer les argu­ments avancés par les uns et les autres, ils pour­ront appro­fon­dir leur réflexion sur ces ques­tions com­plexes et sortir des sen­tiers battus des habi­tuel­les polé­miques grou­pus­cu­lai­res fondées sur l’igno­rance mutuelle…

Après les hypo­thèses théo­riques auda­cieu­ses, l’his­toire des syn­di­cats et des bour­ses du tra­vail, et l’exposé des prin­ci­pes du syn­di­ca­lisme de classe, la seconde partie de ce livre est consa­crée à l’his­toire des prin­ci­pa­les grèves en France entre 1936 et 1968.

Une série d’arti­cles du men­suel Combat com­mu­niste (publiés entre 1975 et 1986) pro­pose une ana­lyse cri­ti­que du rôle des syn­di­cats et de leurs bureau­cra­ties en France, à tra­vers quel­ques dates impor­tan­tes de la lutte des clas­ses : 1936, 1944, 1947, 1948, 1953, 1955 et 1963. « Nous vou­drions mon­trer au tra­vers de cette série d’arti­cles, écrivait Combat com­mu­niste, com­ment les tra­vailleurs ont eu à affron­ter non seu­le­ment le patro­nat, le gou­ver­ne­ment, les forces de répr­ession (flics, mili­ces patro­na­les, armée) mais aussi les appa­reils syn­di­caux et les partis de gauche qui ont tou­jours trahi les espoirs que les tra­vailleurs met­taient en eux. »

Ces arti­cles ne furent pas été écrits par des his­to­riens pro­fes­sion­nels, ils contien­nent sans doute quel­ques erreurs et n’ont pas été actua­lisés. Mais ce qu’il nous importe de sou­li­gner ici, c’est que les leçons de ces conflits ont été tota­le­ment oubliées aujourd’hui par la plu­part des mili­tants de la « gauche radi­cale ».

« Oubli » lié à la volonté des bureau­cra­ties « ouvrières » de camou­fler leur fonc­tion ; à la pro­gres­sive dis­pa­ri­tion de toute for­ma­tion poli­ti­que au sein de la plu­part des orga­ni­sa­tions anar­chis­tes ou trots­kys­tes ; à l’ensei­gne­ment de l’Histoire au collège et au lycée où fas­cisme et com­mu­nisme sont présentés comme des idéo­logies équi­val­entes et les révo­lutions sur­volées très rapi­de­ment ; mais aussi aux cal­culs oppor­tu­nis­tes de l’extrême gauche, tou­jours à l’affût d’accords « tac­ti­ques » avec de fan­to­ma­ti­ques « ailes gauche » des syn­di­cats.

Aux côtés des textes de Combat com­mu­niste nous avons placé des arti­cles du syn­di­ca­liste révo­luti­onn­aire Pierre Monatte sur Juin 36 et du trots­kyste Pierre Bois sur la grève Renault de 1947 ; un arti­cle sur les grèves de 1947 paru dans Courant alter­na­tif, suivi d’une chro­no­lo­gie utile pour com­pren­dre les années 1944-1947 ; un texte de Pierre Chaulieu (plus connu sous le nom de Cornelius Castoriadis) sur les grèves de 1956 publié dans Socialisme ou Barbarie ; plu­sieurs tracts et arti­cles des Communistes Révolutionnaires/RKD sur la situa­tion franç­aise entre 1944 et 1946, quand le PCF et la CGT fai­saient retrous­ser leurs man­ches aux ouvriers au nom de l’union natio­nale et du prét­endu pro­gramme social du Conseil natio­nal de la Résistance, dont les « anti­libéraux » actuels, suppôts de la social-démoc­ratie ou du néos­ta­lin­isme, nous rabat­tent encore les oreilles.

Ce livre se ter­mine par un texte de Mouvement com­mu­niste sur mai 68 qui offre une des­crip­tion pré­cise de la plus grande grève géné­rale de l’his­toire du mou­ve­ment ouvrier français, et en sou­li­gne les points forts comme les points fai­bles.

D’autres antho­lo­gies sui­vront qui ten­te­ront de retra­cer, à tra­vers la repro­duc­tion de bro­chu­res ou d’arti­cles, les conflits qui ont marqué les tra­vailleurs dans leur lutte contre l’Etat, le Capital… et les bureau­cra­ties « ouvrières ».

Ni patrie ni fron­tières, octo­bre 2010

1. Ce groupe minus­cule aujourd’hui s’est mal­heu­reu­se­ment fait connaître des médias et de cer­tains his­to­riens réputés sérieux (Igounet, Vidal-Naquet, Dreyfus) ou ama­teurs (Bourseiller) pour avoir édité en 1960 une bro­chure cala­mi­teuse (Auschwitz ou le Grand Alibi) que ces cri­ti­ques n’ont mani­fes­te­ment pas lue atten­ti­ve­ment, et en tout cas pas com­prise, puisqu’ils la taxent de « négati­onn­isme ». En effet, si son auteur se livre à une cri­ti­que radi­cale de l’anti­fas­cisme démoc­ra­tique orches­tré par les gran­des puis­san­ces impér­ial­istes et la « gauche », ce n’est bien sûr pas pour faire l’apo­lo­gie du nazisme, pour dis­si­mu­ler l’ampli­tude de la bar­ba­rie nazie, mais au contraire pour affir­mer que pour la com­bat­tre il n’y avait pas d’autre issue que la révo­lution com­mu­niste mon­diale et la dic­ta­ture du prolé­tariat. Plus pro­saïq­uement nous dirons que son auteur (qui n’est pas Bordiga, contrai­re­ment à la lég­ende) ne s’est livré à aucune ana­lyse matér­ial­iste de la « ques­tion juive » (pas plus que Marx dans son arti­cle homo­nyme de 1844, Karl Kautsky en 1914 dans Rasse und Judentum ou le trots­kyste Abraham Léon en 1943 dans La concep­tion matér­ial­iste de la ques­tion juive). Réduisant la place des Juifs et des juifs dans l’his­toire du capi­ta­lisme aux métiers de la banque, de l’arti­sa­nat et du com­merce, cette bro­chure ne s’intér­esse ni à la pay­san­ne­rie ni au prolé­tariat juifs dont l’exis­tence n’avait pour­tant rien d’anec­do­ti­que aux XIXe et XXe siècles, et même durant les siècles antérieurs (cf. à ce sujet  les quatre tomes de La société juive à tra­vers l’his­toire aux Editions Fayard). Elle ignore le rôle du Bund dans le mou­ve­ment ouvrier en Russie avant la Première Guerre mon­diale et en Pologne jusqu’à la Seconde Guerre mon­diale. Elle ana­lyse de façon mécan­iste les prét­endus fon­de­ments éco­no­miques de l’antisé­mit­isme, en igno­rant d’autres dimen­sions socia­les, poli­ti­ques et reli­gieu­ses tout aussi impor­tan­tes. Malgré tous ses défauts ou ses tares, il est par­fai­te­ment absurde et men­son­ger d’accu­ser le PCI de nier l’exis­tence des camps d’exter­mi­na­tion. On peut seu­le­ment regret­ter que le PCI n’ait pas aban­donné cet opus­cule à la « cri­ti­que ron­geuse des souris ».

Sommaire

I) Pistes de réflexion sur l’his­toire du mou­ve­ment ouvrier et du syn­di­ca­lisme en France

- De la bureau­cra­tie (Ernest Mandel),   1554

- Socialisme et syn­di­ca­lisme dans le mou­ve­ment ouvrier français (1876-1914),  1555

* Cadre his­to­ri­que et social du mou­ve­ment ouvrier français, 36 ;

* Le Parti ouvrier et l’essor syn­di­cal : le réveil ouvrier passe par la for­ma­tion du parti, 45 ;

* Le Parti ouvrier et l’essor syn­di­cal : Le Parti ouvrier et les syn­di­cats, 58 ;

* Le syn­di­ca­lisme révo­luti­onn­aire contre le réf­orm­isme, 71 ;

* Le mou­ve­ment syn­di­cal en France de 1900 à 1908, 117 (six arti­cles extraits de la revue Programme Communiste)

- Encyclopédie anar­chiste , 147

* Assurances socia­les (Pierre Besnard et A. Rey), 148

* Atelier (Pierre Besnard), 153

* Bourse du tra­vail (Pierre Besnard), 156

* Chômage (Pierre Besnard), 164

* La Commune (Sébastien Faure), 170

* CGT (Pierre Besnard), 175

* Contrôle ouvrier (Pierre Besnard), 198

* Délégué, 208

* Grève (Pierre Besnard), 209

* Jaune (George Yvetôt), 218

* Magasins coopé­rat­ifs (André Daudé-Bancel), 223

* Manœuvre (E. Cotte), 225

* Manuel (E. Rothen et A. Hillkoff), 227

* Mouvement social (George Bastien), 237

* Mutualité et Mutuellisme (George Bastien), 240

* Ouvrier (Pierre Besnard), 244

* Ouvriérisme (Jean Marestan), 246

* Prolétariat (Lashortes), 248

* Syndicalisme (Pierre Besnard), 263

* Syndicalisme et anar­chisme (Errico Malatesta), 272

* Unité prolé­tari­enne (Pierre Besnard), 277

II) Luttes ouvrières en France (1936-1968), 287

- Il y a cin­quante ans : Juin 36 (Combat com­mu­niste), 288

- La classe ouvrière reprend confiance en elle (Pierre Monatte), 297

- Luttes ouvrières 1944-1947 (Combat com­mu­niste), 312

- 1er Mai 1945 (Communistes Révolutionnaires), 320

- L’expéri­ence Berliet (Communistes Révolutionnaires), 322

- Le PC et l’URSS en 1944-1947 (Combat com­mu­niste), 329

- Maurice Thorez a dit (Communistes révo­luti­onn­aires), 332

- Ouvriers du Livre (Communistes Révolutionnaires), 334

- La grève des usines Renault (Pierre Bois), 336

- Les grèves de 1947 en France Courant Alternatif), 349

- Chronologie des grèves 1944/1947 (Courant Alternatif), 358

- 1948 : La grève des mineurs, (Combat com­mu­niste), 364

- 1950-1953 : Une pér­iode de recul (Combat com­mu­niste), 366

- Août 1953 (Combat com­mu­niste), 368

- 1955 (Combat com­mu­niste), 371

- Les ouvriers face à la bureau­cra­tie (Cornelius Castoriadis, Socialisme ou Barbarie), 374

- 1961-1963 : Les mineurs en lutte (Combat com­mu­niste), 378

- Luttes de clas­ses en France (1964-1967) (Combat com­mu­niste), 396

- Mai-Juin 1968 : une occa­sion man­quée par l’auto­no­mie ouvrière (Mouvement com­mu­niste), 403

Remerciements

Cette antho­lo­gie n’aurait pas été pos­si­ble sans le tra­vail des com­pa­gnons et cama­ra­des qui ani­ment les sites sui­vants

http://www.sinis­tra.net/

http://ocli­ber­taire.free.fr/

http://bataille­so­cia­liste.word­press.com/

http://www.mou­ve­ment-com­mu­niste.com/

http://www.ency­clo­pe­die-anar­chiste.org/

Nous tenons aussi à remer­cier le per­son­nel de la biblio­thèque de l’ISSG, Institut d’his­toire sociale d’Amsterdam, tou­jours prêt à aider les visi­teurs.

Qu’ils soient ici, toutes et tous, cha­leu­reu­se­ment remer­ciés !

486 pages, 12 euros. (frais de port com­pris) Pour toute com­mande écrire à yves­co­le­man wana­doo.fr

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